Avant d’aborder le biodécodage des allergies, je pense qu’il serait utile de se demander ce qu’est une allergie.
Définition médicale
Son étymologie est allos : autre / ergos : réaction.
C’est donc une réaction à ce que le sujet considère comme autre chose que lui-même, quelque chose d’étrange.
Ce qui caractérise le sujet allergique, c’est qu’il réagit à certaines informations de manière exagérée, amplifiée. L’allergie manifeste une hypersensibilité. Cela nécessite une réaction excessive à l’étrange.
Elle montre également une modification des réactions d’un organisme contre un organisme pathogène (allergène) lorsque cet organisme a préalablement fait l’objet d’une attaque par le même agent (localisation dans le temps).
Réaction excessive lors du deuxième contact avec l’agent étranger.
Les trois points spécifiques de chaque allergie
- L’allergène , c’est-à-dire les « allos » : c’est une information chimique, tactile, auditive, etc. Qu’il n’est pas toxique en soi (coton, poussière, pollen, cheveux, lait, œuf…) mais qu’il provoque une blessure dès le deuxième contact avec le sujet. Pratiquement tout peut devenir un allergène.
- La réaction , c’est-à-dire l' »ergos » : se manifeste par une lésion tissulaire (ex : Urticaire), un excès (au lieu de souffler deux fois par jour, il faut se souffler 25 fois), une hypersensibilité (ex : la laine ne chatouille pas mais leur contact est insupportable). Pratiquement toutes les maladies peuvent être des allergies (à condition de trouver et d’identifier l’élément déclenchant) : rhume des foins, asthme, urticaire, laryngite, eczéma, collapsus circulatoire, asphyxie, hypersécrétion bronchique, éternuements, démangeaisons, etc. Dans la plupart des cas il s’agit d’une inflammation localisée : œdème, rougeur, chaleur, douleur.
- Localisation dans le temps . «Jusqu’à mes 18 ans, je pouvais me vautrer dans le crin de cheval. Mais depuis, dès que je vois une image de cheval à la télévision, je me mets à gratter. Même le simple fait d’entendre hennir peut me faire éternuer ! » Parfois, l’allergie commence à la naissance. En tout cas, il y a un début, un rythme, une régularité : « chaque printemps depuis 1999… », « à partir du mois de septembre ».
L’avis de scientifiques de renom
Ernest Rossi écrit dans son livre « De l’esprit à la molécule », « un souvenir, dans la mesure où il est lié à un état de conscience donné, altéré par l’alcool ou les barbituriques par exemple, est conditionné par ladite substance, et reste associé à il.
« Lorsque la substance est métabolisée et disparaît de l’organisme, l’allergène, les souvenirs auxquels il est associé, se dissocient ou sont momentanément oubliés. Cependant, ils ne sont pas vraiment perdus, puisque lorsque nous ré-administrons l’allergène, le médicament, les souvenirs reviennent. Si la mémoire liée à un état de conscience est récupérée, les apprentissages et comportements dérivés de cette mémoire peuvent également être modifiés. Les souvenirs liés à l’État pourraient conduire à des problèmes psychosomatiques. La guérison est possible en retrouvant la mémoire et la paix face à elle, par le biais de l’hypnose thérapeutique ou d’autres formes de thérapie liées au corps et à l’esprit. »
S’inspirant des dernières avancées de la neurobiologie de la mémoire et de l’apprentissage, Rossi utilise et trace précisément le chemin que suit l’information, pour passer de l’esprit à la molécule. Je trouve ce texte approprié et en rapport avec le sujet qui nous préoccupe aujourd’hui : l’allergie.
Quelle est l’intrigue ? : un souvenir, un drame, par exemple un bio-choc, lié à un état de conscience (ou d’inconscience) désagréable, un ressentiment qui fait mal. Une substance chimique, un rail (alcool, barbituriques par exemple), l’allergène présent lors du crash détermine la présence ou l’absence de ressentiment. La substance chimique administrée, la mémoire, le ressentiment reviennent. Une fois le produit chimique parti, tout s’en va.
Venons-en maintenant à un autre texte d’un thérapeute ericksonien : M. Malarewicz : « Le symptôme est considéré en lui-même comme un apprentissage. Il est fixé à partir d’une réponse physiologique, ou d’un positionnement psychologique opportun et pertinent, face à une situation d’agression ou de choc émotionnel, à reproduire ultérieurement en l’absence du stimulus et à distance du stimulus d’origine, exactement comment un le tic douloureux fonctionne. Le symptôme est d’abord une réponse utile, ce que l’approche systématique nous rappelle continuellement comme une connotation positive, avant d’être généralement reproduit sous une double demande, interne que nous allons appeler auto-hypnotique et externe, dite hétéro-hypnotique.
Que rajouter à ce texte ?
Je trouve ces textes si proches du Biodécodage que je me dis souvent qu’avant de réinventer la roue, soyons curieux de savoir ce que les grands chercheurs peuvent nous apprendre.
Décodage biologique de l’allergie
Quelles nouveautés apporte le Biodécodage ?
Qu’apporte-t-il différemment ?
Qu’est-ce que le biodécodage de l’allergie ?
C’est très simple:
Il y a 3 éléments : allergène, symptôme et localisation dans le temps.
Le symptôme nous oriente vers le ressentiment non atteint, la solution biologique imprimée.
C’est là que se trouve l’apport spécifique du Biodécodage.
Exemples:
- Mme X a une conjonctivite. Quel est le ressentiment de la conjonctivite? Séparé des yeux, hors de vue.
- Mme Y éternue : qui est l’intrus dans votre espace de sécurité et de liberté ? A partir de quel âge ?
- Pollen de cyprès Mme X.
- Mme Y crin de cheval.
- « Mme. X, avant l’âge de 18 ans, de qui le sperme de cette plante de cyprès (en français : si proche) a-t-il été séparé des yeux, au printemps, au moment de la production de pollen ? » La question est si précise qu’elle traverse l’écran de fumée dont on parle en PNL, comme s’il s’agissait d’une barrière de l’inconscient qui censure tout choc ingérable.
- « Vers 17 ans, mon copain me rencontre dans une banque en ville. » Madame se met à pleurer. « Il me fait savoir qu’il déménage à cause du travail de son père ; crie-t-il désespérément… »
- Alors, je veux le réconforter et mettre ma douleur de côté. Je cherche des mots rassurants, même si c’est terrible, je ne le reverrai plus !
- « Madame Y : avant l’âge de 16 ans (plus tôt puisque l’allergie se déclenche au deuxième contact avec l’allergène), qu’avez-vous vécu comme intrusion dans votre espace en présence de chevaux ?
Mmm j’y vois pas clair… ah oui ! Comment se fait-il que je n’y ai pas pensé ? Alors que je marchais avec un homme, tous deux à cheval, il m’a coincé contre un mur pour en profiter et me toucher. De plus, il habitait à côté de chez moi donc je le traversais souvent !
L’allergie a disparu.
En résumé:
- L’allergie est le conflit de la mémoire de l’environnement et du décor de la première fois.
- Il n’y a pas d’allergie sans choc préalable.
- Selon le type de ressentiment au moment du choc, une certaine partie du cerveau et du corps sera codée.
- Exemples:
Conflit de séparation (à propos d’un animal, d’un lieu, etc.) -> peau, eczéma
Séparation de soi et agressivité -> psoriasis
S’il y a notion de peur -> trachée, larynx
S’il y a détresse, ça « sent mauvais » -> seins, rhume des foins.
Rappelons qu’il n’y a pas systématiquement de conflit lié à la séparation dans l’allergie.
L’intention positive est double :
Être séparé de l’inconfort.
Soyez en contact avec le bien-être.
Cas particuliers
2. ALLERGIE = DANGER
1er Au moment du bio-choc, notre inconscient associe un ou plusieurs des éléments présents dans l’environnement. Exemple : une femme agressée dans le noir, en hiver, par un homme barbu, chauve, à lunettes et parfumé, aura peur de rencontrer un homme barbu, chauve, avec des lunettes dans le noir. Soit vous ressentirez la peur dans le noir, soit vous vous sentirez en danger en présence de quelqu’un qui est barbu ou chauve…
Cet élément (l’allergène) sert de signe de danger, comme dans le cas de l’homme préhistorique qui arrive sur la prairie en automne et se souvient avoir été attaqué par un lynx le printemps précédent.
Son inconscient biologique (psyché, cerveau, organes) se souvient de lui et il n’a pas besoin de se souvenir. Cela laisse l’esprit conscient libre pour d’autres choses.
1.b Lorsqu’un ou plusieurs des éléments du bio-choc (rail) sont représentés, aussitôt la triade psyché-cerveau-organes entre en sympathicotonie, dans une phase de survie, de stress.
1.c Si rien ne se passe (ce qui est le plus fréquent : si le nouveau barbu ne l’attaque pas), cette femme entrera en vagotonie : c’est l’allergie elle-même (rhinite, eczéma, inflammation). Après le choc, une courte sympathicotonie apparaît et le patient passe immédiatement en vagotonie, les deux phases se chevauchent.
2. ALLERGIE = SOLUTION
La jeune W n’a plus son chaton, son père, qui était à la hauteur, l’a « perdu » à 50km de chez lui. Au matin, la fille l’appelle et pleure pour lui, mais son père l’oblige à se taire.
Il est en conflit actif. Dix jours passent et le chaton rentre chez lui, squelettique ; la fille est très contente. Mais le chaton est revenu pour mourir. La fille sera en conflit permanent de séparation. Chaque fois qu’un chat est trouvé, il passe en solution et un eczéma purulent apparaît.
L’importance des rails sans ressentiment
Au moment du choc, tous les éléments sensoriels sont enregistrés (heure de la journée, poussière, bruit…), il suffit qu’un seul élément (tant qu’il soit significatif) réapparaisse pour que toute la réaction physiologique réapparaisse.
En présence de crin de cheval, Mme Y revit l’intrusion dans son espace sans avoir à se souvenir du drame, pour ressentir une émotion de frustration, elle éternue. Réagissez en elle pour elle. En présence d’un élément dramatique, le rail, la réaction d’adaptation physique apparaît immédiatement.
« Sans le savoir, les humains comme les animaux ont enregistré les circonstances concomitantes au moment du crash. Si ceux-ci sont représentés plus tard, ces circonstances provoqueront ce que nous appelons une allergie »Dr Hamer.
C’est toujours un mécanisme qui signale le danger, se référant au choc.
Quelques exemples:
– Des enfants de 11 ans jouent au docteur dans le foin. Quelqu’un les découvre, quel choc !
– Dès lors, quand ils sentent le foin, le vieux conflit de peste revient. La mémoire induit le rhume des foins. Lorsque cela est expliqué, les crises disparaissent. Il y a eu une réaction au pollen. On sent par le nez mais aussi par d’autres sens, comme la peau. Dès que le pollen entre en contact avec la peau, il se produit une réaction, un choc immédiat suivi d’une vagotonie.
– Une mère arrête d’allaiter. Le bébé vit mal le sevrage : conflit de séparation avec la mère. L’enfant reçoit du lait de vache = qui lui rappelle la séparation d’avec la mère (puisqu’il n’y a plus de contact physique). Même lorsque l’enfant est devant un verre de lait, il y a un souvenir du conflit de séparation, même en entendant le mot « vache ».
– Un chat a été opéré, il est noir. Dormez dans la chambre. Le lendemain, il meurt. Choc pour l’enfant. Dès qu’il aperçoit un chat noir, l’enfant revit le conflit de séparation et une allergie cutanée apparaît. Dès qu’il le comprend, il est guéri. Sa sœur est allergique aux poils de poney. À l’âge de 5 ans, son poney est mort. Conflit de séparation. Dès qu’il voit un poney, une allergie cutanée, son conflit de séparation se transforme en vagotonie. Pour cette raison, ses parents l’éloignent des poneys et des chevaux, ce qui maintient leur séparation active !
Thérapie
Les détails sensoriels du choc doivent être reconstitués, selon la perception des 5 sens. Ce sont les signaux d’alarme biologiques. Evoquer le choc dans sa globalité est une première étape pour soulager le patient.
Phobies
La phobie est une forme d’allergie dont la réaction n’est pas physique (sinusite, eczéma) mais psychique (angoisse, malaise, frayeur…). On peut trouver : l’allergène (noir, araignées, la foule…), la réaction (angoisse, prostration, etc.) et la date (d’il y a 20 ans).
conclusion
Tout symptôme physique, mental ou comportemental peut être assimilé à une allergie qui nous amène à déplacer la surcharge émotionnelle sur un rail (allergène), plus confortable pour le psychisme et utile à lui seul. Il est plus facile de réagir au crin de cheval qu’à l’homme plus âgé, se sentant en sécurité puisqu’un système d’alarme fonctionne en nous, inconsciemment.
L’allergie nous permet de comprendre la pertinence et le génie de notre biologie, de devenir ainsi des amis et non des esclaves lorsque nous découvrons que nous sommes le maître.
1. Protocole pour ALLERGIE
Marie Jo Dal Zotto
Travaillez sur une allergie ou une phobie.
- Commencez par vous concentrer sur un symptôme : quel est l’organe affecté ? A quoi sert cet organe ? Dans certains cas, quelle partie du corps est touchée ? Qu’est-ce que je fais normalement avec cette partie de mon corps?
- Concentrez-vous sur l’allergène : si vous connaissez l’allergène, notez-le sur une feuille de papier. Ce rôle représente un outil de transition puisque vous lui avez donné certaines informations. Cette information symbolique agira comme une information réelle, mais la conscience que vous mettrez dans l’expérience l’empêchera de se traduire en symptôme.
- Placez le papier sur la partie du corps où le symptôme apparaît habituellement. Portez votre attention sur la sensation corporelle de ce contact. Décrivez ce que vous ressentez aussi précisément que possible. Exprimez tout ce qui vous vient à l’esprit.
Ce contact représente-t-il un danger ou quelque chose que vous aimez ?
Quand avez-vous ressenti ce contact pour la première fois ? Qu’est-ce qui s’est passé? Qu’est-ce que tu as entendu? Qu’est-ce que tu as vu? Qu’avez-vous perçu ? Qu’as-tu fait?
Alors qu’auriez-vous voulu faire, entendre, entendre ?
De quoi aviez-vous besoin à ce moment-là ?
Prenez le temps qu’il faut pour répondre à chacune des questions, sans hésiter à revenir plus d’une fois sur certaines questions. Laissez sortir les émotions qui apparaissent : vous avez été refoulé pendant longtemps.
4. Rangez le papier, comment vous sentez-vous ?
Rapprochez le papier, comment vous sentez-vous ?
Pour aller plus loin je vous donne rendez vous :
– sur les sites :
www.christianfleche.com (en espagnol)