la psychosomatique clinique humaniste par le Dr. Salomón Sellam
Salomon Sellam, avec 28 livres sur son expérience clinique en analyse psychosomatique publiés en France, 13 en Espagne et 6 en Italie, a créé l’Institut de Psychosomatique Clinique en France pour former des professionnels.
Il a passé 22 ans à pratiquer et à étudier l’influence de l’esprit sur le corps, sur la façon dont nous programmons les maladies.
Comment?
Il existe une histoire conflictuelle que l’on retrouve dans l’analyse de la vie de la personne : la grossesse, l’enfance et le contexte social, spirituel et affectif dans lequel s’est construite la personnalité de l’individu.
Les conflits commencent-ils dans l’utérus ?
Et avant. Depuis les années quatre-vingt, l’importance de l’histoire transgénérationnelle a été soulignée, c’est-à-dire que dans le roman familial, il peut y avoir des ingrédients qui expliquent une maladie d’aujourd’hui.
Et si on ne savait rien de nos ancêtres ?
Inconsciemment nous le savons, et il y a tout mon travail. À partir de recherches cliniques, je décris par exemple dans mon étude « Le syndrome du couché, un enfant de remplacement subtil », les conséquences transgénérationnelles de drames familiaux comme la mort d’un très jeune enfant.
Dis-moi.
C’est quelque chose d’universel qui appartient à l’inconscient collectif : il s’agit de la réparation automatique et transgénérationnelle de drames familiaux que je qualifie d’injustifiés et d’injustifiables. Les conséquences peuvent être médicales, psychologiques ou psychiatriques. Permettez-moi un exemple paradigmatique. Salvador Dalí est un cas typique d’enfant de substitution. Son frère aîné, également prénommé Salvador, est décédé à l’âge de deux ans et demi. Une semaine après l’enterrement, Salvador Segundo a été conçu et est né neuf mois plus tard.
C’est mettre le même nom...
C’est plus courant que vous ne le pensez. David, un adolescent, souffrait de schizophrénie. En enquêtant, nous avons découvert qu’il y avait eu deux morts injustifiées dans sa famille. Dans son inconscient était inscrit : « Je n’ai pas le droit de vivre ma vie. Nous ne l’avons pas guéri, mais nous avons réussi à lui faire normaliser sa vie.
Il précise que les allergies n’existent pas.
L’allergène est le témoin d’un choc psychique. Chaque fois que M. Strawberry prenait une fraise, il revivait inconsciemment le jour inattendu où sa femme lui avait annoncé qu’elle le laissait devant une plantation de fraises. Le cerveau associait la fraise au choc psychique.
Tous les allergiques au pollen ont-ils eu un traumatisme psychologique ?
Pour moi il y a une composante psychique jusqu’à preuve du contraire. Tous les cas que la médecine conventionnelle n’a pas réussi à guérir viennent à mon bureau.
Vous avez aussi étudié les amours difficiles, qu’avez-vous découvert ?
L’homme cherche inconsciemment chez sa partenaire les particularités de sa mère et de la femme, de son père.
C’est une vieille théorie.
Ce que j’ai découvert, c’est qu’une fois les enfants eus, l’inconscient interprète la relation comme un inceste symbolique et il en résulte une diminution de la fréquence des relations sexuelles.
Comment l’empêcher?
Faire ressortir les fondamentaux du couple. Tout ce qui ne quitte pas nos lèvres crie au plus profond de notre âme… et devient symptôme.
Qu’est-ce qu’une relation saine avec un partenaire?
Celui qui se développe en conscience : je sais ce que j’attends de vous et vous savez ce que vous attendez de moi pour grandir ensemble. Il y a trois verbes clés quand il y a des problèmes avec le couple : parler, parler et parler. Les couples ne parlent jamais assez.
De quels types de problèmes proviennent les maladies de la peau ?
Du contact de la mère avec le bébé. Le cerveau du bébé enregistre que le contact est une sécurité, et chaque fois qu’il y a une rupture de contact, la peau le manifeste. Mais l’eczéma, le psoriasis ou le cancer de la peau ont des origines différentes et bien précises.
Il y a des gens qui mangent à peine et grossissent.
Si ni les régimes ni l’exercice physique n’ont fonctionné, on pourrait parler en gros d’une insécurité inconsciente qui a bloqué le fonctionnement de l’élimination rénale et vous fait accumuler de l’eau.
Et si ce que vous accumuliez était de la graisse ?
Quand je ne me sens pas en sécurité je dois réserver et au niveau psychophysiopathologique, la graisse est le compartiment de réserve du corps. Mais il y a aussi des cas très particuliers comme celui du fils qui est programmé comme canne pour la vieillesse. Pour être une bonne canne, il faut être fort, être résistant.
De nombreuses personnes souffrent de maux de dos.
Chaque vertèbre a une signification particulière. On va prendre le plus classique : dissolvant lombaire, responsable de sciatique ou de lombalgie qui répond à la dévalorisation de tous ceux qui sont au même niveau : partenaire (dans 90% des cas), amis, frères…
Si la gêne est cervicale ?
Donc le problème c’est le passage de l’esprit au corps : des gens qui ont des projets et des rêves mais ne peuvent pas les réaliser ou qui agissent mais leur esprit n’est pas d’accord avec ce qu’ils font.
Vous avez ici une interview menée par La Vanguardia avec le Dr Salomón Sellam
Pour aller plus loin je vous donne rendez vous :
– sur les sites :
www.christianfleche.com (en espagnol)