La conflictologie
La conflictologie, c’est l’étude des conflits. La conflictologie revient à l’étude de la physiologie et à la connaissance du rôle de chaque organe. Comprendre quelqu’un qui a trop de globules blancs ou qui en manque revient à étudier la fonction du globule blanc. À quoi sert un globule blanc ? Le globule blanc sert à distinguer le moi du non-moi.
Tout le monde est d’accord sur cette fonction du globule blanc, comme tout le monde est d’accord sur la fonction du coeur qui sert à propulser le sang. La conflictologie pour l’excès de globules blancs est : « il faut que je distingue davantage tout ce qui m’est étranger, il y a encore plus de danger », « vais-je être capable de distinguer le moi du non-moi ? ».
Et s’il n’y a pas assez de globules blancs :
« il ne faut pas que je me distingue de l’extérieur, que je me protège, que je me définisse dans la différence ».
La physiologie renvoie sur le conflit et le conflit renvoie sur le vécu de la personne.
Nous allons nous appuyer sur la physiologie pour mieux comprendre et sentir ce qu’est le corps ; donc ce qu’est le conflit ; donc l’histoire, puisque la physiologie nous renvoie sur le conflit et le conflit nous renvoie sur le vécu de la personne. Tout cela est emboîté. C’est une seule et même chose.
Du global au détail :
Il faut avoir une vision macroscopique (globale) et microscopique de l’organe, se demander où se situe le coeur et ce qui se passe au niveau cellulaire.
D’où vient l’artère coronaire ? Vient-elle de l’aorte ou s’y jette-t-elle ? À quoi sert-elle, de quelles cellules est-elle constituée, etc.?
Il s’agit de garder cette capacité d’une vision avec du recul et de pouvoir avancer sur chaque détail. Ainsi, comme certains cameramen, nous passons du zoom avant au zoom arrière. C’est là l’esprit de la conflictologie.